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Maladie de Crohn - La Piste Génétique
Lundi 26 septembre 2011
Une récente étude lève le voile sur le rôle du gène NOD2 dans l'apparition de la maladie de Crohn. Explication.
La génétique est l'une des pistes exploitées par les scientifiques pour mieux comprendre l'origine de la maladie de Crohn. Depuis quelques années, plus de 30 gènes ou mutations de gènes ont ainsi été identifiés comme ayant un lien avec la maladie de Crohn. Le gène NOD2 est celui qui a été découvert en premier. Il est aussi celui qui est le plus fortement associé à la maladie. Mais jusqu'il y a peu, les mécanismes en cause restaient inexpliqués. Il est pourtant primordial de comprendre le rôle de ce gène. En effet, 30 à 45% des malades seraient porteurs de cette mutation. Sa présence sur un chromosome augmente par ailleurs 2 à 4 fois le risque de développer la maladie de Crohn. Sa présence sur deux chromosomes accroît ce risque de 20 à 40 fois!
La fonction stratégique du gène NOD2
Une équipe de chercheurs canadiens a révélé que le NOD2 joue un rôle important pour les défenses immunitaires. En temps normal, il intervient dans la détection des bactéries qui pénètrent dans notre organisme et déclenche une riposte de notre corps humain vis-à-vis de ces bactéries agressives et néfastes. Le gène NOD2 serait également essentiel pour reconnaître certaines mycobactéries. Ces micro-organismes s'attaquent aux personnes dont le système immunitaire est plus vulnérable. Certaines études sembleraient démontrer que la maladie de Crohn serait liée à la présence de certaines de ces mycobactéries. Dans cette études (voir ci-dessous), ces chercheurs canadiens soutiennent cette hypothèse vu l'importance du gène NOD2 dans la susceptibilité de la maladie de Crohn.
Quand NOD2 ne remplit pas son rôle
Si, en temps normal, le gène NOD2 permet au système immunitaire de neutraliser les mycobactéries, ce ne serait pas le cas en présence d'une mutation. "Puisque ces mycobactéries ne sont pas reconnues, elles ne sont pas combattues efficacement et attaquent l'organisme", explique le Dr Marcel Behr, responsable des travaux. Cette hypothèse reste à confirmer. Elle ouvre toutefois de nouvelles pistes de recherche. En comprenant mieux les conséquences de la mutation de NOD2, les scientifiques pourront désormais chercher à contrecarrer les effets liés à ce gène défectueux.
Article paru sur le site :
www.stomie.be